Edmond Simeoni

Le père du nationalisme corse a beaucoup lu en prison, après Aleria, en 1975. Notamment des ouvrages sur Gandhi, Martin Luther King, sur la Shoah, mais aussi les biographies d’Adenauer, de Gaulle, Mao, Staline. Il en ressortit, dit-il aujourd’hui, « vacciné contre la violence ». Non qu’il juge qu’il faille s’accommoder de l’injustice, et ployer l’échine, mais parce qu’il existe d’autres moyens efficaces, non-violents, pour la condamner à l’échec, arracher la liberté et construire une société juste et apaisée. C’est à cela qu’il aura consacré sa vie.

Dès lors, comment jugera-t-il la façon dont sont décrites les formes de violence politique dans les films que nous avons sélectionnés en compétition ? L’égyptienne, la coréenne, celle qui émane du Front national, des terroristes de l’extrême gauche italienne des 70’s, des premiers communistes ou des islamistes actuels ? Nous avons hâte d’entendre notre sage !