« Habitué aux ours et aux loups », Jean Lassalle assurait ne pas craindre d’avoir à parler au nom de la France à Trump ou à Poutine, s’il avait été élu président de la République. Il n’en fut rien, hélas, mais il devait – malgré son enthousiasme contagieux – le pressentir, car il ne regrette rien de cette folle aventure qui l’a fait adopter par tous les Français comme grand-oncle béarnais. On ne comprend pas toujours tout ce qu’il dit, mais c’est pour ça qu’on l’adore, parce qu’au moins on est sûr qu’il ne ment pas ! S’étant de plus tout récemment déclaré favorable à l’organisation d’un référendum sur l’indépendance de la Corse, Jean sait en venant ici qu’il va avoir des amis. Ruiné par sa campagne à 250 000 € (même si Macron, lui, a dépensé 68 fois plus !), Jean a eu une après-campagne délicate : il s’est tristement vu retirer chéquier et carte bleue par sa banque, et « c’est belle-maman qui a dû payer les courses !
À 62 ans, ça ne fait pas bien ! ». Pour peu que Jean nous entonne un de ses formidables airs des montagnes du Béarn, nous nous cotiserons tous pour qu’il revienne à meilleure fortune, car sans lui, le paysage politique français serait désespérément plat.